Mémoire perdue de la peau
Pendant des mois, Elsa Laurent, photographe, a suivi le travail accompli, sous la direction d’une intervenante et d’une chorégraphe, par des patients internés en psychiatrie. Les images qui en résultent ouvrent donc notre regard sur trois champs d’investigation distincts, qui entrent ici en résonance et en interaction : celui de l’esthétique photographique, celui de la danse contemporaine et celui d’un projet thérapeutique. Dans le geste photographique va se nouer un rapport du physique au mental, qui engage autant la question de la folie que celle de la création chorégraphique.” Des corps en tension, ou détendus par l’intensité d’un travail de long terme ; des visages concentrés ou fottants. Une volonté d’abandon qui devient, par la magie de la danse, le contraire du délaissement auquel ils ont été précédemment soumis. C’est à repenser ces paradoxes, et à les mettre en images, que vise ici la photographie.”
Extraits du texte de Christiane Vollaire, Avril 2012
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Texte complet Christiane Vollaire, philosophe